Mon Itinéraire

dans le Chant Diphonique

Une longue approche.

Fin des années 1970, il m’avait été rapporté qu’un artiste de type asiatique avait été capable de produire deux voix simultanément . La graine avait été semée.

J’ai eu la surprise de rencontrer, en 1985, installé avec sa yourte sur le parvis de la Foire de Paris, un représentant de la culture mongole qui jouait de sa viole traditionnelle et pratiquait le Chant Diphonique avec virtuosité.

A peu près à cette même époque, David HYKES et son Choeur Harmonique, nous livra un magnifique travail où le Chant Diphonique était abordé à la manière occidentale, en partant de sa culture et de sa sensibilité.

C’est Gérard BERTIN, adroit multidisciplinaire, avec lequel s’est très rapidement noué des liens de profonde amitié, qui m’a permis d’exhausser un souhait déposé vingt années plus tôt.

Je pratique donc le Chant Diphonique depuis le printemps 2002. Gérard avait fait venir Tran Quang Hai, (T.Q.H.)  ethnomusicologue du CNRS de renom quelques temps avant, m’ouvrant ainsi le chemin que je continue encore de fouler.

C’est sous la houlette de Gérard que je fis mes premiers exercices de Diphonie. Graduellement, en m’entraînant individuellement entre chaque cours collectifs, les progrès apparurent. Nous étions aussi de la même équipe pour participer aux stages avec Haï dans le sud-est.

Ce fut de merveilleux moments aussi quand Johanni CURTET, avec son association Routes Nomades, fit venir plusieurs experts/enseignants mongols de cet art à Nice pour un récital et l’organisation d’une master-class de Chant Diphonique. L’expérience fût d’une richesse humaine, technique et musicale mémorable. Il s’agissait de la formation DÖRVÖN BERKH.

 Les contacts avec Johanni nous permirent de le rejoindre à Karma Ling en Savoie pour un week-end de Chant Diphonique de style mongol avec la participation de Martin Dubois pour l’aspect “rythme”. Très généreusement et avec la modestie et la fraîcheur qui le caractérisent, Johanni nous a communiqué nombre de techniques, d’astuces et d’encouragements.

Cette dernière expérience a marqué un virage pour moi car je faisais le constat de ma difficulté à me débarrasser des habitudes et réflexes adoptés avec T. Q. H. dans la production diphonique et qui m’handicapaient dans mon appropriation des techniques proprement de styles mongols. À côté de cela mes résultats étaient, somme toute, honorables mais en ayant recours à d’autres techniques.

Honnêtement, je n’ai pas vraiment cherché à modifier cet état et j’ai continué à fouiller ce que j’avais acquis, à développer le petit bout de diphonie qui s’était emparé de moi.

 La Transmission.

J’ai changé de région, et l’occasion de partager s’est présentée dès 2013 en albigeois avec l’association “Ciel-Terre”, proposant des arts énergétiques, portée par Daniel AURIAC, mon ami de longue date. J’ai ainsi animé pendant trois saisons succesives des ateliers réguliers de Chant Diphonique.

Lors d’un Salon Santé & Bien-être sur Toulouse, j’ai rencontré Muriel et Pascal LACOMBES de Cristal Vibrasons, qui en conclusion d’une séquence improvisée entre leur bols de cristal et de mon Chant Harmonique, ont émis l’idée d’une proposition de stage d’initiation  sur un week-end en leur Prieuré.

C’est sous cette impulsion inattendue et dans ce cadre impeccable que, début 2016, j’ai animé mon premier stage intensif d’initiation au Chant Diphonique. Puis d’autres ont suivi, d’initiation ou d’approfondissement.

J’ai de nouveau migré géographiquement du côté de la Gironde, puis du Périgord vert et je repars pour de nouvelles propositions, de nouveaux projets et un peu plus de maturité…

Parallèlement, ces dernières années, j’ai eu la chance de rencontrer  plusieurs personnes à la sensibilité non-ordinaire, qui m’ont généreusement éclairé sur la qualité, la nature et les différentes propriétés de ces sons. Ce trésor, je le communique volontiers avec mes partenaires lors de mes interventions.